Organisation des soins

La Belgique s'attaque aux perturbateurs endocriniens et vous demande votre avis

Fin 2019, les autorités fédérales et régionales ont décidé que la santé publique devait être mieux protégée contre l'exposition aux perturbateurs endocriniens. Le 17 décembre dernier, le SPF Santé publique a publié le tant attendu Plan d'action national sur les perturbateurs endocriniens (également connu sous le nom de NAPED). Il s'agit d'un vaste document de 88 pages contenant une série d'actions en matière de prévention, réglementation et recherche scientifique.

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Une consultation publique a été lancée parallèlement pour donner à chacun la possibilité de donner son avis sur ce plan d'action. Cette consultation est ouverte jusqu'au 14 février 2022. Les Mutualités Libres ne manqueront pas de répondre à cette invitation. Depuis 2020, nous suivons cette question de près, ce qui a donné lieu à l'organisation d'un symposium, à une enquête auprès des citoyens et à la publication d'un position paper.

Une analyse plus détaillée du plan d'action sera effectuée dans les semaines à venir, mais une première lecture donne déjà une impression positive. Les principaux défis ont été bien identifiés, et des objectifs et actions concrets sont proposés.

Les Mutualités Libres reconnaissent d’ailleurs plusieurs éléments de leur vision et de leurs propositions, par exemple :

  • mettre le principe de précaution et la norme relative aux enfants au centre des préoccupations ;
  • mieux informer le grand public, les entreprises, les autorités et les professionnels de la santé au moyen de campagnes d'information, de séances d'information et de formations ;
  • faciliter et encourager la transition vers des alternatives sûres ;
  • stimuler la recherche scientifique ;
  • rendre plus stricte l'attribution du label écologique de l'UE ;
  • mettre la question à l'ordre du jour de la présidence belge de l'UE en 2024 ;
  • mettre en place un comité des parties prenantes.

Toutefois, plusieurs points du plan d'action nécessitent des éclaircissements supplémentaires. Par exemple, le financement du plan d'action n'a pas encore été suffisamment précisé. Avec quel budget les objectifs peuvent-ils être réalisés et quelle est la participation des différentes autorités dans ce budget (fédérales, régionales et européennes) ? En outre, le plan d'action pourrait indiquer plus précisément quelles sont les initiatives législatives qui doivent être prises par les autorités fédérales et régionales pour atteindre les objectifs, puisque les compétences sont réparties entre différents niveaux politiques et administrations. Enfin, il semble judicieux de prévoir également un organe chargé de contrôler objectivement la mise en œuvre du plan d'action et de le faire respecter, y compris après 2026.

Plus d'infos ? Découvrez le Plan d'action national et donnez votre avis (jusqu'au 14 février) sur le site du SPF Santé publique : Consultation publique sur le projet de plan d’action national sur les perturbateurs endocriniens (NAPED) | SPF Santé publique (belgium.be)