Longtemps plus ancré chez les médecins généralistes et les dentistes, le recours à l’eAttest s’est clairement accéléré chez les spécialistes au fil de l’année. Cette évolution traduit un changement durable des pratiques et marque un tournant dans la simplification administrative du système de santé.
Une transition progressive, puis accélérée
Au 1er trimestre 2025, 6 attestations sur 10 envoyées par les spécialistes étaient encore au format papier. Neuf mois plus tard, cette proportion est tombée à moins de 3 sur 10. Cette progression régulière, puis plus rapide en fin d’année, montre que l’attestation électronique est désormais en passe de devenir la norme dans la pratique spécialisée.
Un circuit simplifié et plus efficace
Le passage à l’eAttest transforme profondément le parcours administratif :
- transmission numérique, sécurisée et traçable des données
- réduction des risques liés aux documents incomplets ou illisibles
- suppression des étapes logistiques liées au papier (collecte, scanning, gestion manuelle).
Les contrôles restent bien entendu indispensables, mais ils s’effectuent sur des données immédiatement disponibles. Résultat : des délais de traitement raccourcis, avec des remboursements effectués en moyenne dans les 48 heures (max 72 heures).
Un bénéfice direct pour les patients… et pour les prestataires
Pour les patients qui avancent les frais, la rapidité de remboursement améliore la lisibilité et allège la pression financière. Pour les prestataires, l’eAttest permet :
- une diminution des démarches administratives
- une réduction des erreurs
- une meilleure cohérence avec les pratiques numériques des autres professions de soins.
Un cadre légal clair et une dynamique à poursuivre
Depuis le 1er septembre 2025, la facturation électronique pour les prestations ambulatoires est obligatoire pour tous les médecins (généralistes, spécialistes) et les dentistes. Le taux actuel de 75 % montre que la transition est bien engagée, même si certains spécialistes poursuivent encore l’adaptation de leurs logiciels et de leurs processus internes.
Dans le même esprit, la législation prévoit une extension progressive de ces obligations aux kinésithérapeutes, avec une entrée en vigueur envisagée début 2027.
Pour les Mutualités Libres, cette évolution confirme une modernisation concrète et bénéfique du secteur, au service de soins plus fluides et d’une administration allégée.