Santé mentale

Un accès plus simple aux soins psychologiques

Fin 2020, les autorités fédérales et régionales de notre pays se sont penchées sur les besoins en soutien psychologique de la population suite à la pandémie. Dans le courant de cet automne, l’offre de soins psychologiques de 1re ligne se verra renforcée de façon coordonnée pour l’ensemble du pays. Il s'agit d'une avancée durable pour l'ensemble de la population.

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accès plus simple

L'objectif est de permettre la détection précoce des besoins des patients et un traitement adéquat de ceux-ci via des soins psychologiques de première ligne accessibles et des soins psychologiques spécialisés. La nouvelle convention conclue entre l’INAMI et les 32 réseaux de santé mentale couvrira les soins psychologiques de première ligne des enfants, des adolescents et des adultes.

Une réflexion de longue date

La nouvelle convention complète ce qui existait déjà en termes de soins de santé mentale. Mais dès cette année, le budget passera de 39 à près de 152 millions d’euros, soit un budget presque 4 fois plus élevé qu’en 2020. La nouvelle convention se base sur un protocole d'accord conclu entre le Gouvernement fédéral et les Régions en décembre 2020.

Signée en juillet 2021, la convention a intégré les recommandations formulées par la nouvelle "Commission de convention transversale pour la santé mentale". Rassemblant des représentants d'hôpitaux, des médecins, des psychologues cliniciens, des responsables de réseaux, d'associations de patients et d'organismes assureurs, cette commission permet d'échanger sur une vision partagée de la santé mentale, en mettant notamment l'accent sur la complémentarité avec l'offre existante et les besoins du terrain. "C'est très positif, il s’agit d’une première commission composée de façon multidisciplinaire au niveau de l’INAMI", explique Vanessa Vanrillaer, experte aux Mutualités Libres. "On a réuni plusieurs prestataires autour d’une thématique. Ensuite, cette convention a également été concertée avec les entités fédérées (groupe de travail inter-cabinet soins de santé mentale de la Conférence Interministérielle Santé publique)".

Ce qui a permis d'aboutir à une convention plus globale et structurelle que prévue dans le Protocole d’accord de 2020. Cet accord sera donc utile à l'avenir pour l'ensemble de la population.

Soins psychologiques de première ligne et spécialisés

Le nouvel accord prévoit un renforcement des soins psychologiques de première ligne et des soins spécialisés. De cette manière, les besoins pourront être identifiés préventivement pour permettre de mettre en place le suivi adéquat. Les soins psychologiques de première ligne sont en effet essentiels pour réduire les risques provoqués par des problèmes psychiques non pris en charge ou trop tardivement. Il en va de même pour des soins psychologiques existants mais pas assez adaptés aux besoins plus ponctuels.

Les soins psychologiques de première ligne sont de courte durée, donnés en séance individuelle ou en groupe par un psychologue clinicien ou un orthopédagogue clinicien. Les soins spécialisés, quant à eux, s'adressent aux personnes ayant besoin d'un accompagnement spécifique en raison d'une maladie mentale diagnostiquée et sous traitement. Ils sont prodigués en séance individuelle ou en groupe par des psychologues ou orthopédagogues cliniciens.

Accessibilité fortement améliorée

Ces séances ou traitements seront effectués par des psychologues cliniciens ou des orthopédagogues cliniciens qui ont conclu une convention avec un réseau de santé mentale. Leur rémunération sera de 75 euros par séance individuelle, et de maximum 400 euros pour une intervention de groupe. Pour le patient, le coût de la séance individuelle s'élèvera à 11 € (4 € pour les bénéficiaire de l'intervention majorée) ou à 2,5 € pour les séances de groupe. Il est possible aussi de prévoir une concertation multidisciplinaire, si la complexité de la situation l'exige. Cela permettra de réunir, par exemple, un psychiatre, un médecin généraliste et un prestataire de soins psychologiques spécialisés.

La convention est le résultat d’une collaboration entre l’INAMI, le SPF Santé publique et l’ensemble du secteur de la santé mentale. Elle entrera en vigueur dans le courant de l'automne.

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