Médicaments tératogènes ou foetotoxiques utilisés pendant la grossesse en Belgique

8 femmes enceintes sur 10 prennent au moins un médicament remboursé. Dans 7 % des cas, il s’agit de médicaments dont il a été prouvé qu'ils peuvent être nocifs pour le développement et la santé du bébé. Ce pourcentage est extrait d’une nouvelle étude des Mutualités Libres sur l'utilisation de médicaments potentiellement dangereux chez les femmes enceintes.
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83 % des femmes enceintes ont pris des médicaments

Notre étude révèle que dans 83 % des grossesses, les femmes ont pris au moins 1 médicament prescrit et remboursé.  Ce n'est pas sans risque, car à l’heure actuelle, pour aucun médicament, il n’est possible d’affirmer avec certitude  qu’il est inoffensif pour la mère et l’enfant. Il est néanmoins  important de ne pas modifier ou arrêter un traitement prescrit pour certaines maladies sans concertation avec le médecin. Pour certains médicaments, nous avons la preuve scientifique qu'ils présentent des risques pour le développement et la santé des bébés. Notre étude révèle que dans 7 % des grossesses, les femmes enceintes ont pris des médicaments potentiellement dangereux pour le fœtus ou qui pourraient provoquer des anomalies dans son développement. Dans 4,7 % des cas, il s’agit d’anti-inflammatoires non stéroïdiens comme le Diclofénac ou l'Ibuprofène, pris lors du troisième trimestre de grossesse, des médicaments absolument déconseillés à ce stade. 

L’âge joue un rôle

Le nombre de femmes enceintes qui prennent des médicaments potentiellement dangereux varie selon plusieurs facteurs. L’âge tout d’abord : chez les femmes âgées de 25 à 30 ans, la consommation de ces médicaments concerne 6,7 % des grossesses. Ce pourcentage monte à 10,9 % chez les plus de 40 ans. Cette différence peut s’expliquer par le fait que le nombre de maladies chroniques augmente avec l'âge. On remarque le même phénomène chez les femmes qui bénéficient de l’intervention majorée. Dans ce groupe, on dénombre une prise de médicaments potentiellement dangereux dans 8,8 % des grossesses, contre 6,6 % chez les femmes qui ne bénéficient pas de l’intervention majorée. 

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