Budget des soins de santé 2026 : un cadre clair dans un contexte difficile
Les Mutualités Libres soulignent la nécessité d’un cadre durable et tourné vers l’avenir.

Les Mutualités Libres soulignent la nécessité d’un cadre durable et tourné vers l’avenir.
Le conseil général de l’INAMI a validé, à une large majorité (17 voix pour 4 abstentions), le budget des soins de santé pour 2026. Pour les Mutualités Libres, cet accord témoigne d’un sens partagé des responsabilités entre les acteurs du secteur : “Dans un contexte de restrictions budgétaires, tous les acteurs (industrie, prestataires de soins et patients) doivent contribuer à l’effort collectif. La proposition adoptée répartit les charges de manière équitable tout en tenant compte des réalités de terrain”, souligne Xavier Brenez, Directeur général des Mutualités Libres.
Le budget approuvé s’inscrit dans la continuité du travail mené au sein du Comité de l’assurance. Pour les Mutualités Libres, cette convergence illustre la qualité du dialogue et la capacité du secteur à traduire les orientations du gouvernement en mesures concrètes.
“Parvenir à un accord dans un tel contexte est un signal fort. Le système de santé a besoin de stabilité et de prévisibilité. Cet accord y contribue, malgré les contraintes actuelles”, estime Xavier Brenez.
Les Mutualités Libres plaident pour un cadre financier pluriannuel, condition essentielle pour organiser les soins de manière optimale et durable.
“Une vision sur plusieurs années permettrait de construire des politiques de santé cohérentes, plutôt que de devoir composer chaque année avec des contraintes à court terme”, explique encore Xavier Brenez.
Si l’accord trouvé est plutôt équilibré, les Mutualités Libres regrettent toutefois qu’aucune marge ne soit prévue pour soutenir de nouvelles initiatives ou encourager l’innovation. Le montant de l’effort budgétaire, plus de 900 millions d’euros, réduit fortement les possibilités en ce sens.
Les Mutualités Libres s’inquiètent de l’instauration d’un ticket modérateur minimal, y compris pour certains médicaments essentiels. Elles estiment qu’il aurait été préférable d’épargner les patients les plus vulnérables de cette mesure, d’autant que d’autres solutions étaient possibles.
Elles appellent à la vigilance pour l’avenir. Une réflexion approfondie sur le ticket modérateur s’impose, avec des ajustements différenciés et un réinvestissement des recettes dans le secteur des soins de santé pour atteindre les objectifs prioritaires.
“En cas de hausse, nous espérons que les recettes seront réinvesties dans le système de santé lui-même, afin de continuer à soutenir les objectifs de santé prioritaires”, souligne Xavier Brenez.
Malgré l’effort budgétaire demandé, les Mutualités Libres insistent pour que l’attention reste centrée sur les objectifs de santé prioritaires (GDOS).
“Faire des économies ne peut signifier l’immobilisme. Même en période difficile, il faut continuer à investir de manière ciblée pour progresser pas à pas vers des soins toujours plus efficaces et de qualité pour tous.”
Pour les Mutualités Libres, ce budget constitue un cadre responsable dans un contexte politique et économique particulièrement tendu.
“Une mission d’économies de cette ampleur n’est facile pour aucun acteur. Mais il faut saluer la responsabilité du conseil général qui a fixé un cadre budgétaire clair pour 2026. Dans la période actuelle, cette clarté est essentielle pour l’ensemble du secteur.”