Incapacité de travail
Organisation des soins

Nouveaux accords-cadres entre les mutualités, l'INAMI et les services pour l'emploi

Les accords-cadres renouvelés entre les mutualités, l'INAMI et les services pour l'emploi visent à accompagner davantage de malades de longue durée vers le retour au travail. Les Mutualités Libres restent engagées dans la protection du bien-être de leurs membres, dans le cadre d'une gestion durable de la sécurité sociale. Dans de nombreux cas, la reprise d'une activité professionnelle contribue au bien-être et au rétablissement de l'assuré, et l'accent doit donc être mis sur ses capacités restantes.
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Après la signature de l'accord-cadre entre les mutualités, l'INAMI et le VDAB en décembre dernier, la signature avec le Forem a également suivi le 8 février. Actiris et l’Arbeitsamt concluront également cet accord prochainement. Avec cet accord, toutes les parties s'engagent à accompagner davantage de malades de longue durée vers le retour au travail. Et c'est indispensable, car nous comptons chaque année plus de 450.000 dossiers d'incapacité de travail, auxquels s'ajoutent 480.000 personnes reconnues en incapacité de longue durée (ou de plus de 12 mois). 

Pouvoir aider davantage de personnes à reprendre le travail est avant tout une nécessité absolue pour le bien-être de la personne elle-même. En effet, la reprise d'une activité professionnelle a un impact positif sur le bien-être et, dans de nombreux cas, elle favorise la guérison. Un changement de paradigme s'impose donc, avec un accent mis sur les capacités restantes plutôt que sur l'incapacité de travail. Tous les partenaires de l'accord-cadre s’accordent sur ce point. 

Les accords-cadres fixent toutefois les ambitions : l'objectif est d’accompagner 17.620 assurés vers le retour au travail l'an prochain. Bien que l’engagement ne fasse pas défaut, les mois à venir devront démontrer si ces objectifs sont réalisables. 

Désormais, les services régionaux pour l'emploi constitueront également un point de contact central au sein de la région. Il s'agit d'une simplification bienvenue des trajets de réintégration. Mais surtout, l'assuré pourra compter sur un accompagnement encore plus adapté, aligné sur la motivation et les compétences de la personne en question. En particulier, les malades de longue durée qui n'ont pas de contrat de travail ou qui doivent changer d'emploi bénéficieront d'un accompagnement supplémentaire. 

La durée de l'incapacité de travail joue également un rôle important dans les chances de réussite de la réintégration. Plus on s'éloigne longtemps du lieu de travail, plus il est difficile d'y retourner. Que ce soit chez le même employeur ou ailleurs. En tant que mutualité, nous savons que les 18 à 24 premiers mois sont cruciaux pour accompagner intensivement les malades dans leur éventuel retour au travail. 

médecins conseils cabinets

Dans un contexte de pénurie - pénurie de médecins-conseils, et de personnel soignant en général - les ressources disponibles doivent donc être déployées là où elles peuvent avoir le plus grand impact. Il s'agit d'un autre point d’attention à court terme. C’est pourquoi, avec l’INAMI, nous travaillons à une réforme de l'évaluation médicale, ce qui pourrait constituer un pas supplémentaire dans la bonne direction. 

Outre le médecin-conseil, le coordinateur Retour au Travail est également disponible lors d’un retour éventuel au travail. Une bonne collaboration entre les coordinateurs et les services pour l'emploi sera la clé du succès dans ce domaine. Et n'oublions pas les services de travail social, qui sont accessibles aux personnes qui se trouvent dans une situation de vulnérabilité sociale en raison d'une maladie ou d'autres circonstances. 

Enfin, les Mutualités Libres tiennent à souligner une fois de plus l'importance de la prévention. L'urgence de la problématique ferait presque oublier que la prévention de l'incapacité de travail, tant sur le lieu de travail qu'en dehors, reste le moyen le plus efficace d’inverser la tendance. Une attention particulière doit dès lors être accordée à la santé mentale. La prévalence des problèmes de santé mentale, leur augmentation attendue et la durée de l'incapacité de travail exercent une forte pression sur le système. 

Avec les nouveaux accords-cadres, nous faisons un pas en avant. C'est une nouvelle réjouissante. Même si personne ne peut nier qu'un sprint réussi ne suffit pas dans ce cas. Nous avons un marathon devant nous. En montée. Sur la ligne d'arrivée ? Garantir la durabilité du système, sans compromettre ses valeurs fondamentales.