Jeunes

Retour sur les temps forts du symposium 2022 "Ma santé, un like !"

Comme chaque année, les Mutualités Libres ont organisé leur symposium. Cette année, nous avons profité de l’année européenne de la jeunesse pour mettre les jeunes au-devant de la scène. Après une longue période de crise sanitaire, comment envisagent-ils leur santé ? C’est la question qui a ponctué notre symposium, ce mercredi 30 novembre. 

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Retour sur les 10 informations marquantes de cet événement :

  • La pandémie de Covid-19 a jeté un coup de projecteur sur la santé mentale de nos jeunes. Comme le souligne la ministre de la Jeunesse, Valérie Glatigny, investir dans la santé des jeunes aujourd’hui, c’est faire œuvre de prévention lorsqu'ils atteindront l'âge adulte. 
  • D’une manière générale, les jeunes se sentent en bonne santé. C’est en tout cas ce qui ressort de notre enquête menée auprès de 1.000 belges âgés de 16 à 25 ans. 3 jeunes sur 5 trouvent qu’ils sont en bonne santé mais 1 jeune sur 2 se fait parfois du souci par rapport à celle-ci.
  • L’enquête révèle également que 3 jeunes sur 4, entre 16 et 25 ans, ont déjà recherché de l’information sur la santé via les médias. Cependant, 1 jeune sur 4, rencontre des difficultés pour comprendre l’information et à peine la moitié semble pouvoir faire la distinction entre des informations fiables et non fiables.
  • Kathleen Beullens (KU Leuven) nous a indiqué qu’une grande partie des jeunes consacre plus de temps aux médias qu’ils ne dorment ou vont à l’école. Les médias représentent également pour eux une grande source d’information en termes de santé. Les thèmes qui les occupent le plus sont ceux qui sont fortement discutés sur les réseaux sociaux. Certains messages peuvent être inspirants, alors que d’autres peuvent être source d’inquiétude.
  • Katia Castetbon (ULB) nous a expliqué que les attentes et les implications des jeunes concernant leur santé sont très différentes d’un individu à l’autre. Selon l’enquête HBSC (Health Behaviour in School-aged Children) menée en 2018, les filles se déclarent être en moins bonne santé que les garçons. Cependant, elles sont plus enclines à adopter des comportements favorables à la santé sauf en matière d’activités physiques. Par ailleurs, les filles semblent plus stressées à cause du travail scolaire que les garçons. On remarque que l’écart s’intensifie au fil de leur parcours scolaire. 
  • L’école est un lieu d’apprentissage et de promotion de la santé. Les jeunes attendent de celle-ci qu’elle les informe sur des sujets qui touchent à leur santé. Pourtant, ils ne semblent pas la considérer comme un interlocuteur privilégié. En effet, comme nous le montrent les résultats de notre enquête, seuls 17 % des garçons et 8 % des filles interrogés estiment que l’école peut les motiver à s’occuper de leur santé, mais deux tiers des jeunes souhaitent que l’école s’empare davantage de ces questions, notamment en ce qui concerne les comportements à risque.
     
  • Quel rôle l’école doit-elle jouer ? C’est une vaste question. Les jeunes ne sont peut-être pas suffisamment informés que des lieux existent au sein de l’école où ils peuvent s’exprimer en toute confidentialité. Dans l’enseignement secondaire, l’éducateur peut jouer par exemple un rôle particulier, tout comme  des acteurs comme le PMS ou les services de promotion de la santé à l’école, comme nous l’indique Sophie De Kuyssche (SeGEC).
  • Comme l’indique Wannes Magits (Sensoa), la sexualité est un thème important chez les jeunes, ils s’informent en la matière via les médias, l’école et les amis. Et l’école peut représenter un lieu idéal pour transmettre des informations correctes au sujet de la santé sexuelle. Il est tout à fait possible d’aborder le sujet dès le plus jeune âge avec un ton et un langage adaptés aux enfants. D’ailleurs, les jeunes eux-mêmes indiquent qu'ils aimeraient aborder davantage ce thème à l'école. C'est notamment essentiel dans le contexte d'un comportement sexuellement transgressif : s’il sait ce qu’il veut, le jeune pourra mieux indiquer ce qu’il ne veut pas.
  • Toujours selon notre enquête, les principaux sujets de préoccupation des jeunes sont le manque d’alimentation saine, d’exercice physique, de sommeil et les problèmes liés à la santé mentale. La question financière n’y est pas étrangère. L’accès à une alimentation équilibrée, ou à des structures sportives, coûte de l’argent.
  • Pour que les jeunes puissent davantage prendre leur santé en main, les Mutualités Libres recommandent de renforcer l’information, la sensibilisation et la prévention auprès des jeunes et des personnes qu’ils considèrent comme influentes (comme leur entourage proche) sur les sujets qu’ils jugent importants, c.-à-d. le sport, l’alimentation saine et le sommeil suffisant. Et comme le souligne justement Gauthier De Wulf (Forum des Jeunes), il faut davantage associer les jeunes en s'appuyant sur des mécanismes participatifs. Des initiatives doivent être renforcées.


Symposium "Ma santé, un like !"