Jeunes
Engagement sociétal

L’atelier #LIEFVOORJELIJF aide à renforcer la résilience des jeunes

Rode Neuzen Dag est devenue une dénomination connue en Flandre. En 2021, cette initiative a appelé les organisations à développer des actions qui renforceraient la résilience des jeunes. Le centre de formation CGSO (Centrum voor Geboorteregeling en Seksuele Opvoeding - Centre pour le contrôle des naissances et l'éducation sexuelle) a répondu à cet appel au travers du projet #LIEFVOORJELIJF, un atelier sur mesure destinés aux classes.
 

Image
shutterstock

"Notre spécialité est la résilience dans les relations et la sexualité" explique Cindy Ramon, coach bénévole au CGSO. "C'est ainsi que nous avons imaginé le projet #LIEFVOORJELIJF : un atelier de quatre heures destiné aux écoles secondaires, au cours duquel sont abordés des thèmes tels que l'image positive de soi, la diversité, la gestion des comportements (sexuellement) transgressifs, etc." Le CGSO accompagne les personnes dans leur développement relationnel et sexuel. Il fournit des informations et des conseils, de la prévention et des formations, et possède une maison ouverte à tous à Bruges où les gens peuvent se rendre pour poser des questions. Le Centre aide également les écoles à aborder certains thèmes et à travailler de manière adaptée, en fonction des spécificités des établissements. Cindy Ramon : "Une école peut trouver important, par exemple, de travailler autour d’objectifs fixes. Nous élaborons dans ce cas un scénario qui répond à cette demande. Mais si nous remarquons au cours d'un atelier que quelque chose d'autre se passe dans la classe, par exemple qu'un élève est harcelé à cause de son apparence, nous réagissons et adaptons notre animation."

Élèves transgenres

"Dans le cadre du projet Rode Neuzen Dag, nous avons pu organiser près de 40 ateliers en Flandre", explique Cindy Ramon. "Pour les écoles, c'était un bon moyen d'entrer en contact avec notre organisation, mais aussi avec le sujet. Des ateliers comme celui-ci permettent aux élèves d'apprendre les uns des autres. Nous agissons en tant que modérateurs", précise-t-elle. "Evidemment, si des informations incorrectes sont partagées, nous les corrigerons, mais sinon, selon notre point de vue, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. Chacun a le droit d'avoir sa propre opinion. C'est en discutant avec leurs camarades que les jeunes acquièrent des connaissances." Grâce à l'initiative Rode Neuzen, les écoles flamandes ont découvert le travail du CGSO. "Maintenant, des écoles nous demandent de venir parler de certains sujets. Souvent, à l’occasion d’un événement particulier. Par exemple, lorsqu’une école compte un élève transgenre parmi ses étudiants. On nous demande de venir en parler en classe. Parfois, les élèves ont des questions qu'ils ne peuvent pas poser facilement à leur enseignant habituel. Nous aidons également les écoles à répondre à des questions concrètes, comme par exemple : que faire dans les vestiaires dans le cas d'un élève transgenre ? Des actualités comme celle de Julie Van Espen peuvent aussi donner lieu à une demande d'aide."

"Suis-je normal(e) ?"

Quelles sont les questions posées au cours de ces ateliers ? "Les jeunes entre douze et dix-huit ans se demandent principalement s’ils sont ‘normaux’". Ils veulent surtout avoir un sentiment d'appartenance", explique Cindy Ramon. "Est-ce normal que mon corps ne ressemble pas à celui des publicités ? Est-il normal que je fantasme sur le sexe lesbien ? A leur âge, ils veulent vraiment être normaux. Nous donnons un cadre à leurs interrogations : qu'est-ce qui est normal pour vous ? Car ce que vous, vous considérez comme normal en matière de sexualité, peut ne pas être normal aux yeux de votre partenaire. Nous leur disons donc d'avoir un cadre de référence sain pour eux-mêmes et de vérifier auprès des personnes avec lesquelles ils sont en relation si elles partagent ce même cadre de référence. Nous leur enseignons ensuite des techniques et des compétences pour pouvoir en parler. De cette manière, ils peuvent accroître leur résilience sans avoir à changer de cadre de référence."

 

C’est surtout en collaboration avec des partenaires que le CGSO peut réaliser un travail efficace. Un tel partenariat vous intéresse ? Contactez Cindy Ramon : cindy@cgso.be. Plus d’infos sur https://www.cgso.be/