D'après plusieurs enquêtes, les citoyens souhaitent que plus de moyens soient donnés à la prévention augmentent pour en faire une politique volontariste améliorant la qualité de vie.
D’un point de vue économique, le rendement général des investissements dans la prévention présente un rapport de 4 euros sur 1 euro investi.
Maladies chroniques et assuétudes
Une personne de 80 ans perdra en moyenne 10 années de vie en bonne santé en raison d’une maladie chronique liée à un cancer, une maladie cardio-vasculaire, un diabète de type 2 ou une maladie neurodégénérative14.
Les causes qui favorisent les maladies chroniques sont connues : tabagisme, consommation d’alcool, surpoids, manque d’activité physique, alimentation riche en produits industriels et pauvre en végétaux. Le tabac est responsable de la majorité des infections respiratoires et des maladies cardiovasculaires, et de 30 à 40 % des cancers. 20 % des Belges fument encore aujourd’hui.
La consommation d’alcool est également problématique en Belgique avec une consommation moyenne de 12,6 litres d’alcool pur par personne par an.
Le potentiel de prévention des maladies chroniques est très important : en travaillant sur leurs cinq causes principales, on pourrait réduire les cas de diabète de type 2 de 90 %, les maladies cardiovasculaires de 82 % et les cancers de 70 % (si on y ajoute la limitation des surexpositions aux rayons ultraviolets).
Cancer et dépistages
Plus de 80 % de la population, la lutte contre le cancer est considérée comme la priorité.
Au-delà des facteurs de prévention, la lutte contre le cancer pourrait être améliorée en renforçant le taux de participation aux programmes de dépistage existants (sein, col utérin, colorectal). Celui- ci plafonne à 50-60 % de la population, avec des différences régionales importantes qui pourraient être éliminées en s’inspirant des meilleures pratiques, notamment pour le dépistage du cancer colorectal.
Vaccination
Les différences régionales sont importantes en matière de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV), avec près de 90 % de couverture pour les jeunes filles en Flandre contre 36,1 % en Wallonie et à Bruxelles. Cette vaccination devrait par ailleurs être étendue aux jeunes garçons, conformément à la recommandation formulée par le Conseil supérieur de la santé.
Il est aussi utile de rappeler l’importance d’améliorer le taux de vaccination contre la grippe auprès des professionnels de la santé et des personnes de plus de 65 ans, ainsi que la vaccination des femmes enceintes contre la coqueluche.
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