Etant donné que les autorités compétentes n'ont pas communiqué les risques sanitaires de la pollution par 3M, les habitants de Zwijndrecht (Province d'Anvers) ont continué pendant des années à consommer les légumes et les œufs de leurs propres cultures, pourtant contaminés. On récolte bien entendu ce que l'on sème, et dans ce cas, il s’agissait de produits chimiques nocifs. Il est absolument nécessaire que les médias se penchent sur la négligence des autorités flamandes en termes de communication sur les travaux d'Oosterweel, mais ils n’insistent pas assez sur le fait que les PFAS et autres perturbateurs endocriniens ne se trouvent pas uniquement dans les jardins de Zwijndrecht. Les perturbateurs endocriniens sont présents dans presque tous les objets que nous utilisons au quotidien (cosmétiques, vêtements, emballages alimentaires). Une enquête réalisée par les Mutualités Libres montre que 62 % des Flamands n'ont jamais entendu parler des perturbateurs endocriniens...

Aujourd'hui dans le quotidien De Standaard, une large coalition d'organisations environnementales et de santé souligne à nouveau le manque de communication au sujet de la pollution aux PFAS à Zwijndrecht. Etant donné que les autorités compétentes n'ont pas communiqué les risques sanitaires de la pollution par 3M, les habitants de Zwijndrecht ont continué pendant des années à consommer les légumes et les œufs de leurs propres cultures, pourtant contaminés. On récolte bien entendu ce que l'on sème, et dans ce cas, il s’agissait de produits chimiques nocifs. Il n'est pas surprenant que les valeurs de ces substances nocives soient montées en flèche dans le sang des habitants de la région. Il est absolument nécessaire que les médias se penchent sur la négligence des autorités flamandes en termes de communication sur les travaux d'Oosterweel, mais ils n’insistent pas assez sur le fait que les PFAS et autres perturbateurs endocriniens ne se trouvent pas uniquement dans les jardins de Zwijndrecht. Les perturbateurs endocriniens sont présents dans presque tous les objets que nous utilisons au quotidien (cosmétiques, vêtements, emballages alimentaires). Une enquête réalisée par les Mutualités Libres montre que 62 % des Flamands n'ont jamais entendu parler des perturbateurs endocriniens...

Des informations fiables

Dans l'ensemble, la plupart des citoyens ne sont pas experts en chimie. Ils ont donc besoin d'informations diffusées par des autorités et organisations fiables pour comprendre les risques sanitaires dans leur environnement. C’est pourquoi, en tant que Mutualités Libres, et tout comme Kom op Tegen Kanker et le Gezinsbond, nous investissons nous-mêmes dans la communication sur ces substances nocives présentes dans notre environnement. Les connaissances sur l'impact des perturbateurs endocriniens sur la santé sont cependant très complexes et évoluent très rapidement, ce n'est pas possible pour nous en tant que mutualité de suivre et de répercuter seules les derniers développements. Il est nécessaire qu'une politique centrale répertorie en permanence les différentes idées scientifiques, les rassemble et les tienne à jour afin que nous puissions les communiquer aux citoyens de manière adaptée. Il s'agit manifestement d'une mission pour le gouvernement flamand et ses administrations, en collaboration avec d'autres autorités, les universités, les écoles supérieures et d'autres instituts scientifiques tels que le VITO. 

Communication sur mesure

Telle une araignée dans sa toile, un organe de coordination peut alors également impliquer d'autres organisations dans une communication sur mesure pour leur groupe cible. Nous pensons, par exemple, au secteur de l'enseignement qui peut informer les jeunes dans le cadre de matières existantes telles que la biologie, la nutrition ou les soins. L’école est d’ailleurs le lieu par excellence où l'on peut éliminer, dès le plus jeune âge, les inégalités en matière de littératie en santé. Les entreprises aussi peuvent s'impliquer et investir dans des actions à résultats rapides, par exemple en apposant des autocollants informatifs sur les fours à micro-ondes et en proposant des contenants en verre pour réchauffer les aliments. Faisons également appel aux pharmaciens, aux sages-femmes, aux médecins généralistes et aux autres prestataires de soins de santé pour informer leurs patients sur les risques que représentent les perturbateurs endocriniens pour la santé. En ce qui concerne les femmes enceintes, il y a des risques spécifiques pour le bébé, comme un poids réduit à la naissance, ce qui peut entraîner un risque accru d'autres maladies à un âge ultérieur. 
Profitons de l'agitation autour de l’affaire 3M à Zwijndrecht pour rectifier le tir et mettre en œuvre une politique différente, sans répéter les erreurs de communication d'Oosterweel pour toute la Flandre. Les autorités flamandes doivent résolument opter pour une communication transparente sur les perturbateurs endocriniens envers leurs citoyens. L'impact des perturbateurs endocriniens sur la santé est scientifiquement prouvé et ne doit pas être sous-estimé. Ils sont liés, entre autres, au cancer du rein, du sein et des testicules, à l'endométriose, à l'infertilité et à l'hypertension. Pourtant, de petits changements dans leurs habitudes quotidiennes peuvent protéger les citoyens de la plupart de ces risques sanitaires : laver les nouveaux vêtements avant de les porter, ne jamais réchauffer leurs repas dans des récipients en plastique et éplucher les fruits et légumes s'ils ne sont pas biologiques. 

Protéger la population contre l'impact des perturbateurs endocriniens

La santé est le bien suprême et doit toujours constituer la priorité dans tous les débats sur la politique environnementale et industrielle. Nous demandons à la Commission parlementaire flamande PFAS-PFOS et au gouvernement flamand d'intégrer dans leur politique future les recommandations du secteur de l'environnement et de la santé publiées aujourd'hui. Le Gouvernement flamand, avec ses compétences en matière d'environnement et de prévention des maladies, a tous les leviers en main pour mieux protéger les Flamands contre l'impact des perturbateurs endocriniens sur leur santé. Tout est prêt pour s’y mettre tout de suite : le décret de prévention a déjà été élargi il y a quelques années aux substances chimiques ; un plan d'action national fédéral, coordonné notamment avec le gouvernement flamand, sera introduit très prochainement ; et diverses organisations, dont les Mutualités Libres, sont prêtes à jouer leur rôle grâce à leur expertise en la matière et en termes de communication. 

Xavier Brenez
Directeur général des Mutualités Libres